Points négatifs du gangsta rap :

Les artistes s’inscrivant dans le mouvement musical du gangstarap abordent divers sujets souvent répétitifs dans leurs chansons. Certains de ces thèmes peuvent avoir une influence négative.

La misogynie dans le rap :


La misogynie c'est à dire la "haine des femmes", se traduit par un état d'esprit, une attitude ou un comportement que les rappeurs adoptent souvent. Elle se manifeste par de l'aversion ou du mépris pour les femmes,et par la dépréciation systématique de ce qui est lié à la féminité.
La misogynie concerne principalement les hommes. Il s'agit d'une forme de sexisme visant à traduire sa haine envers les femmes ou sa considération pour elles à l’état d’objet sexuel uniquement comme le font régulièrement les rappeurs.


« Il faut remettre cette chienne à sa place, même si tu dois lui en coller une. » Voici la traduction d’un extrait d’une chanson de Snoop Dogg, célèbre rappeur américain. Ces paroles d’une violence inouïe ont provoqué de vives polémiques partout dans le monde. Le rap gangsta est toléré aux Etats-Unis, mais il a un adversaire de taille, il s’agit des afros-américains, dont une partie est à l'origine de ce mouvement. Black and proud’ (noir et fier de l’être) fut le premier slogan du gangstarap.

Comment a t-il pu passer de ces termes revendicateurs à « nigga» (nègre), « bitch » (salope) et « hos » (pute) ?

Le révérend Al Sharpton, un activiste des droits civiques s’interroge sur ce changement.

Les rappeurs insultent régulièrement les femmes dans leurs chansons de « putes, salopes». Ils s'approprient les femmes et les transforment en objets, elle sont clairement victimes de violence gratuite. Il existe cependant certains groupes de gangsta rap féminin comme les « Bytches with Problems » qui dans leur titre « Shit popper » de 1991, luttent contre la misogynie et proposent une solution pour éradiquer les hommes.
Suite à cette violence causée par les rappeurs masculins,
d’autres femmes se révoltent contre ce manque de respect, parmi elles, on retrouve Queen Latifah. C'est une rappeuse américaine qui milite pour le respect des femmes.


Influence négative sur la jeunesse :

Les valeurs transmises au travers du gangsta rap ne sont pas  synonymes de bonne conduite. Bien souvent le rappeur évoque la drogue, l'argent , les grosses voitures et la violence. Il y a donc une apologie du gangstérisme caractérisé par de nombreux crimes organisés, activités et agissements des gangsters et des malfaiteurs. Toute cette violence finit par influencer la jeunesse défavorisée en lui promettant de l’argent facile illégalement.

En 2013 par exemple, un élève de rhétorique de l'Institut Notre-Dame de Fleurus a posté sur Youtube un morceau qu'il avait intitulé « poème à mes professeurs ». Létudiant profite alors du rap pour s'attaquer  à plusieurs enseignants et compare notamment l'une d'elles à une «chienne » .La vidéo a été retirée de Youtube et deux des professeurs concernés ont porté plainte contre l'élève. Suite à cette affaire l'étudiant a été renvoyé de son école.



Toutefois, selon Anthony Pecqueux, (chercheur au cnrs) auteur d'une thèse sur la portée morale et politique du gangsta rap en France, « Le Rap… n’a pas d’effets négatifs sur les jeunes. C’est évident. L’erreur est de prendre un cas particulier et en extraire une idée générale. D’après le chercheur, le rap est de toute évidence une fiction. Même un jeune est capable de le comprendre » L’Indis, rappeur et instituteur à Bobigny, a un avis différent « Ce sont les rappeurs qui sont exposés médiatiquement, ils ont une influence sur les jeunes. Quand tu regardes un film, tu sais tout de suite que tu vois des acteurs. Dans un clip, le rappeur ne va pas te le dire. Certains jouent sur cette ambiguïté qui trompe les jeunes. Ils montrent des choses aux petits qui ont envie de les reproduire ». Au début du clip Zoo, qui a dépassé les 15 millions de vues sur Youtube, Kaaris s’affiche avec un
AK-47 (fusil d’assaut). 80% des gens ne savent pas si il s’agit d’un arme réelle ».Durant un interview, Kaaris à répondu à la question en disant : « Je ne sais pas, demande lui, les armes parlent beaucoup plus que les hommes ». « Si son arme était réelle, alors l’artiste se dénoncerait lui même pour port d'arme.  Même des rappeurs dits

« engagés » (cherchant à transmettre des messages en faveur d'une communauté) cultivent parfois l’ambiguïté pour ne pas perdre une partie de leur public ». selon L’indis. D’après ces déclarations, tout ne serait qu’une question de parts de marché, de ventes, de buzz. C’est à celui qui sera le plus « Gangsta ». Les jeunes étant les plus gros consommateurs de rap, il sont fatalement influencés par le côté gangster plus ou moins marqués chez les rappeurs.
kaaris dans son clip zoo
Culture de la haine envers les forces de l’ordre
           Dès sa création, le gangsta rap traduisait une haine éprouvée envers les forces de l’ordre, celle-ci étant destinée à dénoncer les contrôles et les violences policières à l’encontre des jeunes noires comme l’exprimait le morceau « fuck the police » du groupe NWA. Cette pression policière était due à la montée en puissance des gangs.
            De nos jours, les termes employés ont pour unique but de continuer à faire fonctionner le marché du gangstarap et générer de l’argent. Le but initial visant à dénoncer les violences faites aux noirs n’est plus d’actualité.
   
En        Avril 1992, Ronald Howard, un texan, conduisait une voiture volée à travers l'état du Texas. Il a été arrêté par l'agent d'état Bill Davidson pour une infraction au code de la route. Il se mit à paniquer lorsque l'agent lui demanda les papiers du véhicule. Durant l'interpellation, Howard sort un glock de la boite à gant du véhicule et tire sur l'agent. Au moment de l'incident, il écoutait une cassette contenant des morceaux de
ga   gangstarap. Il s’agissait de l’album 2Pacalypse Now réalisé par Tupac Shakur et produit par Atlantic Recordings qui contient des paroles et des messages typiques du gangstarap incitant à la violence et faisant la promotion de l'usage des drogues.
les différents membres du groupe



Promotion de l'usage des drogues

Beaucoup de Mc promeuvent l'usage de drogues (marijuana) et de stupéfiants dans leurs morceaux. Un des exemples le plus flagrants est « the cronic » un album de Dr Dre. Le titre en lui même est un terme argotique de marijuana. Sur la pochette de l'album et le CD, des feuilles de cannabis sont présentes, le contenue de l’album est alors fortement insinué par la couverture.
pochette et CD de "The Cronic"














 Le trafic de drogue comme moyen de survie, mais seulement comme un moyen de survivre dans un monde ou ils (les rappeurs) ne se sentent pas à leur place.


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